lundi 10 décembre 2018

COUVERTURE VÉGÉTALE - La Terre a verdi de 1982 à 2016

Un résultat qui surprend plaisamment.

On a tendance à croire que la couverture végétale tend à diminuer. Ce ne fut pas le cas durant ces 34 dernières années. Globalement la couverture végétale a crû de 7%. Elle a en effet diminué bien dans les régions tropicales, mais elle a augmenté davantage dans les autres régions. Les régions sans couverture végétale ont diminué de 3%, essentiellement par extension de l'agriculture. Pour 60% le changement est dû aux activités humaines, le reste est conséquence de l'échauffement climatique.

Song, X. P., Hans en, M. C., Stehman, S. V., Potapov, P. V., Tyukavina, A., Vermote, E. F., & Townshend, J. R. (2018). Global land change from 1982 to 2016. Nature, 560(7720), 639-643. doi:10.1038/s41586-018-0411-9 

COUVERTURE VÉGÉTALE, AGRICULTURE, RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE./ Jacques Dubochet

mardi 4 décembre 2018

Climat: Le Conseil national est entré en matière sur la révision de la loi sur le CO2. Le National a prévu quatre jours pour discuter de cette révision

ATS/AGIR) - Le Conseil national a empoigné lundi la révision totale de la loi sur le CO2 qui l'occupera plusieurs jours. L'entrée en matière a été acceptée par 125 voix contre 62. La loi sur le CO2 doit permettre à la Suisse de tenir les engagements de l'Accord de Paris et de limiter le réchauffement climatique mondial à 2 degrés, voire 1,5 degré. Selon le projet, la Suisse devrait réduire d'ici à 2030 ses émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990. Les réductions nationales devraient représenter au minimum 60% du total et celles à l'étranger au maximum 40%. Le National a prévu quatre jours pour discuter de cette révision alors que se déroule la conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Katowice, en Pologne, où la Suisse a annoncé une aide de 120 millions de dollars pour aider les pays en développement à réduire leurs propres émissions.

La révision passe par une hausse du prix de l'essence de 8 centimes par litre combattue aussi bien à droite qu'à gauche. Certains parlementaires veulent limiter la majoration à 5 centimes, alors que d'autres veulent fixer le plafond à 12, 13 voire 20 centimes. La question d'une taxe sur les billets d'avion sera également débattue. Rayon sanction, les règles applicables aux entreprises s'engageant à réduire leurs émissions pour se faire rembourser la taxe sur le CO2 devraient être durcies.

Armande Reymond Journaliste RP
 Av. des Jordils 3 – Case postale 1080 – 1001 Lausanne
( 021 613 11 31 – Fax 021 613 11 30

samedi 1 décembre 2018

Dialogue intergénérationnel sur les grands enjeux – Une réussite à l’UNIL sur le thème du climat

Signé : Jean Martin, membre de la Commission scientifique GPclimat
30 novembre 2018

Devant les défis qui nous sont lancés quant à l’avenir de la planète et celui des générations futures, il est essentiel de promouvoir des échanges entre jeunes et moins jeunes - ou plus du tout jeunes, d’avoir un dialogue adéquatement informé. C’est l’un des buts de l’association « Grands parents pour le climat », lancée en 2014 en Suisse romande, qui compte maintenant une demi-douzaine de groupes régionaux et plus de 500 membres.

Jeudi 29 novembre, avec l’aimable et efficace collaboration de l‘Université de Lausanne, en particulier de son Centre interdisciplinaire de la durabilité, dans le dicastère du Vice-recteur Benoit Frund, les GPclimat invitaient à une manifestation intitulée « Agir ensemble pour le climat ». Avec deux orateurs de haut vol : Martine Rebetez, figure de la climatologie de notre pays, et Jacques Dubochet, nobélisé il y a un an – et qui, dans les très nombreux interviews auxquels il a été soumis, a souvent mentionné sa qualité de membre de la première heure des GPclimat. Le public a répondu à l’invitation, plus de 400 personnes dans une salle comble (on a dû demander aux jeunes présents de s’asseoir par terre pour laisser de la place aux seniors…).

L'actualité scientifique de Jacques en novembre 2018

29.11.18. Nature 563, 7733

613-5. GÉOINGÉNIEURIIE, CLIMAT, MICROPARTICULES

Les atténuateurs de soleil Jeff Tollefson.

J'aimerai qu'on évite la géoingénieurie parce que sa mise en œuvre poserait d'immenses problèmes pour lesquels nous n'avons pas de solutions. Pourtant devant l'emballement climatique et la vraisemblable panique qui en résultera quand les gouvernements se rendront compte de la situation, on risque bien de ne pas y échapper. Je suis donc avec inquiétude les développements dans ce domaine.

Une équipe de Harvard veut commencer dès l'an prochain l'expérience SCoPEx (Stratospheric Controlled Perturbation Experiment) afin d'étudier la possibilité de réfléchir une partie du rayonnement solaire en injectant des microparticules de carbonate de calcium (CaCO3) dans la stratosphère (>20km). Il s'agit de vérifier l'hypothèse selon laquelle, pour la bagatelle de 10 milliards de $ par an, on pourrait abaisser la température globale de 1.5°. Toutefois, nous ne perdons pas de vue vue que la démarche proposée peut retenir le flux solaire au sol, mais ne fait rien pour ralentir l'augmentation du CO2, bien au contraire.